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Histoire

L’Épopée industrielle de la Sambre

Épopée industrielle de la Sambre

Historiquement et économiquement, le territoire s’est toujours tourné vers la Belgique. Avant la première guerre mondiale, plus de 300 entreprises métallurgiques employaient près de 40 000 ouvriers, faisant de ce territoire une terre reconnue pour son industrie. Ainsi, la vallée fournissait  10%  de la production sidérurgique française. Plusieurs phénomènes ont permis le développement de cette économie : la volonté de l’administration belge d’exporter les charbons du borinage, la présence du pionnier liégeois de la sidérurgie John Cockerill, la Sambre permettant d’acheminer la marchandise, et le développement du ferroviaire. Tous ces facteurs ont été vecteurs de développement avec l’apparition sur le territoire des premiers hauts fourneaux, l’installation de fonderies et la création des laminoirs.

Le Val de Sambre : fleuron de l’industrie et de la sidérurgie

centrale basse def

Dans les années 30, le groupe USINOR est créé, émanant de la fusion des laminoirs, de l’usine de l’espérance et des forges et aciéries du Nord et Est de la France. Il assure le cycle complet d’une opération sidérurgique. La naissance de l’axe Nord-Lorraine va accentuer l’activité permettant le traitement des minerais lorrains. Le territoire amorce un virement d’activité, les entreprises réduisent ainsi l’activité de leurs hauts fourneaux et se consacrent à la transformation des produits sur leurs aciéries. Le lien entre les deux bassins sidérurgiques est symbolisé sur le territoire par la présence de la maison mère Senelle. Autour des hauts fourneaux, les usines de transformation du métal s’implantent. Les fabriques de tubes comme Vallourec, de machines-outils comme Sculfort and Fockedey ou encore Muller et Pesant sont présentes sur tout le territoire.

Usine Sculfort basse def

Le développement du ferroviaire, le raccordement des réseaux internationaux et la construction de matériel entraînent le développement de la construction électrique. Le territoire va connaître dans ce domaine une véritable euphorie. Plusieurs activités vont également émerger comme l’industrie du verre, la construction de glaceries et l’implantation d’usines de céramique.

FABRIQUE DE FER basse def

Les années 60 vont être des années de pleine croissance à la fois économique et démographique. Les usines fusionnent pour devenir des grands groupes. La reconstruction des infrastructures et des équipements après la seconde Guerre mondiale va redonner un coup de fouet à l’économie locale, notamment dans la construction de nouveaux bâtiments et dans l’urbanisation des villes.

La crise de 70 et la reconversion du territoire

Le territoire va subir plus qu’ailleurs la crise de 70. Le bassin va perdre en 20 ans près de 18 000 emplois. La délocalisation d’USINOR vers les sites maritimes, enclins à une concurrence féroce, et la recherche de compétitivité poussent les entreprises à se tourner vers les infrastructures routières, délaissant ainsi les voies d’eaux. Le canal de la Sambre n’ayant subi aucune transformation devient un handicap. Le bassin de la Sambre vit des années noires en matière d’emploi. Dans ce contexte, l’usine Chausson, aujourd’hui MCA filiale de Renault, fait mieux que résister et continue son développement.

De nouvelles perspectives

Aujourd’hui, le tissu économique du bassin de la Sambre reste fragile. Malgré cela, le territoire s’appuie sur ses atouts que sont l’industrie : 40% de l’emploi en Val de Sambre est concentré dans cette filière. L’inscription du territoire dans les pôles économiques innovants comme Mécanov ou encore MEDEE ou AGROE lui permettent de développer certains secteurs comme l’agriculture ou l’énergie. L’ouverture vers la Belgique, et notamment Charleroi, offre de nouvelles perspectives de développement.